Facebook ne savait pas comment maitriser l’accroissement des applications de messagerie et conquérir un espace dans lequel la japonaise Line et la chinoise WeChat commençaient à gagner du terrain. La solution à cette carence, annoncée début Février, s’est terminée à coup de chèque avec l’achat de WhatsApp. Initialement, le prix était de 13.7 millions d’euros. Une somme supplémentaire a été ajoutée avec le temps de 2.300 millions d’euros due à la revalorisation des actions de Facebook qui, depuis, ont augmenté de 42%.
La vente a été finalisée pour 177.760.669 actions de Facebook et 4590 millions de dollars en argent en plus des 45.941.775 actions attribuées aux employés de WhatsApp.
WhatsApp, fondée en 2009, compte plus de 600 millions d’utilisateurs actifs mensuels. L’opération a reçu le visa des autorités américaines en Avril dernier. L’union européenne donna aussi un avis favorable après avoir vérifié que ce n’était pas un cas de monopole.
Bien que l’accord ne fût pas encore terminé, la vie de la cinquantaine d’employés de l’application verte a changé. Presque tous possèdent des actions qui étaient la manière de les « attirer » quand l’application était seulement une promesse sans trop de solvabilité. A la fin de cette année, le nombre dépassera la centaine d’employés.
Il est mentionné dans le contrat entre les deux protagonistes que WhatsApp maintiendra sa propre équipe technique. Les opérations de marketing seront menées depuis le siège social de Facebook. Le doute reste encore quant à la prochaine approche du produit dans un futur proche et s’ils seront capables de maintenir l’image qu’ils ont diffusée jusqu’à maintenant. Le créateur de l’application intègrera le comité directeur de Facebook. L’histoire de ce programmeur d’origine ukrainienne retrace à la perfection le rêve américain. Il émigra aux Etats-Unis avec ses parents. Il ne termina pas l’université et durant plusieurs années, il a vécu en s’aidant de coupons pour pouvoir acheter de la nourriture.
Les bureaux de WhatsApp sont passés d’une salle très peu décorée avec des graffitis sur les murs à ceux dans un édifice de quatre étages dans le centre de Mountain View, proche de la Silicon Valley.
