Les cils cellulaires, cause de nombreuses maladies…

Dans les dernières années, les cils ou extensions microscopiques de cellules biologiques similaires à des tentacules, se sont révélés très importants dans la compréhension de nombreuses maladies.

Dans un article de l’édition de Décembre du magazine « BioSciences », des scientifiques de l’Ecole de Médecine de l’Université de Massachussetts aux Etats-Unis décrivent de récentes découvertes de maladies en relation avec les cils cellulaires appelés « ciliopathies » et proposent des tests sur des espèces animales ou végétales pouvant être utiles à l’étude systématique de ciliopathies.

Les cils réalisent une grande gamme de fonctions y compris un rôle stellaire dans la signalisation cellulaire. Ceux qui sont mobiles ondulent et font ainsi bouger les fluides à l’intérieur du corps comme le liquide céphalorachidien du cerveau. Chez les êtres humains, les cils se trouvent presque dans toutes les cellules du corps et de ce fait, les ciliopathies sont connues par différents effets négatifs sur les types de tissus.

Par exemple, la ciliopathie de la dysplasie thoracique asphyxiante ou syndrome de Jeune entraine le développement anormale des cotes accompagné de membres courts et dans certains cas, de développement de doigts supplémentaires. Dans la dyscinésie ciliaire primaire, les cils mobiles sont dysfonctionnels et peuvent provoquer des bronchites à cause de l’incapacité à éliminer la mucosité des voies respiratoires par la personne atteinte. Les hommes atteints de cette maladie sont infertiles à cause de l’altération de la motilité du flagelle du spermatozoïde (les flagelles et les cils sont structurellement semblables).

Les scientifiques de l’article désignent une série d’autres maladies dans lesquelles les cils cellulaires jouent un rôle important comme certains types de cancer et maladies neurologiques qui sont en relation avec des ciliopathies.

Les auteurs de l’article proposent l’utilisation d’espèces végétales ou animales qui vont des algues vertes unicellulaires flagellées « Chlamydomonas » jusqu’à la souris pour étudier plus à fond le rôle des cils cellulaires.